7 étapes pour mener à bien le forage de tunnels dans les mines de charbon : de la réunion d’avant-poste à la clôture du chantier – garantir sécurité et précision
Le forage en vue du dynamitage est une opération cruciale dans le creusement de tunnels de charbon souterrains. Sa bonne exécution influe sur les résultats des tirs de mine ultérieurs, la qualité du soutènement et, surtout, la sécurité du personnel. Ce document détaille le processus de forage en sept étapes, en présentant les actions clés et les règles de sécurité pour chaque étape afin de fournir des instructions claires sur le terrain.

Réunion d'avant-poste : première ligne de défense pour la sécurité au travail. La réunion d'avant-poste est la principale préparation aux opérations de forage et le lieu privilégié pour la gestion de la sécurité et l'attribution des tâches. Le personnel doit arriver à l'heure au lieu désigné. La séance, animée par le chef d'équipe ou le technicien, doit porter sur trois points :
Briefing des tâches : énoncer les objectifs avancés de la journée ; préciser les emplacements de forage exacts, les quantités, les profondeurs et les exigences d’angle afin que chaque travailleur comprenne ses responsabilités et les normes opérationnelles.
Informations de sécurité : signaler les dangers laissés par l'équipe précédente, tels que des fissures dans la toiture ou des relevés de gaz anormaux ; expliquer les points de risque de la journée et insister sur les procédures de sécurité essentielles, notamment la surveillance des gaz et la protection de la toiture.
Vérification du matériel et du personnel : inspecter l’intégrité des perceuses pneumatiques, des tiges de forage, des forets et autres équipements ; confirmer l’aptitude au travail des travailleurs – absence de fatigue ou d’altération des facultés par l’alcool ; passer en revue les contacts d’urgence et les voies d’évacuation.
Passation de relais sur site : continuité sans faille entre les équipes À leur arrivée au front de taille, les équipes entrantes doivent effectuer une passation de relais en face à face avec les équipes sortantes afin d’éviter les lacunes d’information et de maintenir la continuité :
Inspection environnementale : l'équipe sortante doit effectuer une inspection complète du front de taille, en vérifiant la stabilité du toit et des nervures, les supports temporaires, les performances de ventilation et les relevés des capteurs de gaz (seuil de sécurité ≤ 0,5 %).
Transfert de l'état du matériel : décrire la stabilité de la pression d'air de la perceuse, l'usure des tiges de forage et les autres conditions du matériel ; indiquer les emplacements de stockage des outils ; signaler toute défaillance du matériel et faire rapport sur l'état d'avancement des réparations.
Confirmation écrite : les deux parties doivent consigner l’avancement réel des travaux, les risques pour la sécurité et l’état du matériel dans le registre de transfert des travaux de creusement de tunnel et le signer pour boucler la boucle de responsabilité.
Confirmation de sécurité : le dernier point de contrôle avant le début des travaux. Après la passation de consignes, l’équipe de service doit vérifier de manière indépendante la sécurité des personnes, des machines, de l’environnement et de la direction :
Contrôles environnementaux : vérifier la ventilation et la circulation d’air adéquates ; éliminer le charbon meuble et l’eau stagnante ; s’assurer que le front de taille est dégagé. Mesurer à nouveau la concentration de gaz ; si elle dépasse les limites, arrêter les travaux et prendre des mesures de ventilation.
Contrôles de l'équipement : vérifier que tous les raccords de la perceuse pneumatique sont bien serrés et étanches ; tester l'ajustement de la tige et du foret pour s'assurer qu'il n'y a pas de jeu ni de déformation ; confirmer que les systèmes de suppression de poussière (par exemple, pulvérisation d'eau) fonctionnent pour réduire les risques liés à la poussière.
Protection individuelle : les travailleurs doivent porter, selon les besoins, un casque, un masque anti-poussière, des gants de protection et des bottes antidérapantes ; vérifier l’intégrité et la date de péremption des dispositifs d’auto-sauvetage ; s’assurer que des mesures de protection d’urgence sont en place.
Contrôle de la toiture et des nervures : une action essentielle pour éliminer les risques liés à la toiture. Le « contrôle de la toiture et des nervures » est primordial pour prévenir les effondrements de toiture et doit être effectué par des ouvriers expérimentés :
Préparation des outils : utiliser des outils à long manche d’au moins 2 m de longueur (pieds-de-biche, marteaux à percer) pour éviter tout contact étroit avec le toit et les nervures et réduire le risque d’effondrement.
Technique d'intervention : suivez le principe « de l'extérieur vers l'intérieur, du haut vers le bas ». Tapotez légèrement le toit et les nervures ; un son creux indique la présence de roches instables ou de corps flottants – utilisez un pied-de-biche pour les retirer lentement ; un son plein indique la stabilité.
Supervision : désigner un observateur dédié pendant les opérations de battage pour surveiller le comportement du toit et la sécurité de l’opérateur. Si des fissures s’élargissent ou si des mouvements de roches sont observés, ordonner une évacuation immédiate.
Supports temporaires : construction d’un écran de protection pour la zone de travail. Après avoir éliminé les dangers immédiats lors du taraudage, installez des supports temporaires pour éviter l’effondrement du toit pendant le forage :
Sélection de la méthode de support : choisissez des supports adaptés à la lithologie du toit ; les options courantes comprennent les étais hydrauliques monoblocs, les étais à friction métallique avec supports de poutres métalliques ou les poutres de sondage avancées.
Respect des normes de soutènement : contrôle strict de l’espacement et de la force initiale des soutènements (par exemple, poussée initiale d’un étai hydraulique unique ≥ 50 kN). Les soutènements doivent couvrir toute la zone de forage ; éliminer les zones de toit non soutenues.
Contrôle qualité : tapotez le haut des étais avec un marteau pour vérifier leur stabilité et s’assurer qu’ils ne sont ni inclinés ni desserrés. Si un étai présente un défaut, corrigez-le immédiatement jusqu’à ce qu’il réponde aux normes de sécurité.
Opérations de forage : contrôle de la précision et de la sécurité du processus de carottage. Avec un support temporaire en place, procéder au forage en respectant scrupuleusement les paramètres techniques :
Installation de l'équipement : raccorder les conduites de la perceuse pneumatique et tester la pression d'air (0,5–0,7 MPa). Ajuster les angles des tiges de perçage selon les exigences de conception pour les trous de coupe/rainurage, les trous auxiliaires et les trous périphériques.
Procédure opératoire standard : utiliser une équipe de deux personnes — l’une actionne la foreuse, l’autre soutient la tige de forage et dégage les déblais. Maintenir un fonctionnement régulier et une alimentation uniforme ; éviter toute surpression afin de prévenir la rupture de la tige de forage et les blessures.
Surveillance continue de la sécurité : enregistrer la concentration de gaz toutes les 30 minutes pendant le forage ; si elle dépasse 0,5 %, interrompre les travaux et ventiler. Surveiller en permanence l’état du toit et du soutènement ; en cas de bruits anormaux ou de déformation du soutènement, évacuer immédiatement le front de taille.
Clôture et passation de service : finalisation du processus et transition vers l’équipe suivante. Une fois le forage terminé, effectuez les tâches de clôture pour préparer l’équipe suivante :
Nettoyage du site : fermer les vannes d’air de la foreuse, démonter les tiges et les trépans, nettoyer les déblais et les débris du front de taille et ranger soigneusement l’équipement et les outils aux emplacements désignés.
Inspection de l'usure du matériel : vérifier l'état des tiges de forage (tordues) et des trépans (usés) ; consigner tout problème dans le registre de transfert et, si nécessaire, envoyer les éléments au service de maintenance.
Transmission complète des informations : compiler les données de forage de la journée (nombre de trous, profondeurs, angles et risques pour la sécurité). À l’arrivée de l’équipe suivante, effectuer une transmission formelle des informations selon la procédure établie.

Le forage dans les tunnels miniers est un processus complexe où la moindre erreur peut entraîner un accident. Seul le respect rigoureux de la procédure et l'exécution minutieuse de chaque détail opérationnel permettent de garantir la qualité du travail et la sécurité des travailleurs.




